Savoirbien parler, et maîtriser l’art de la conversation est un élément essentiel dans nos vies – aussi bien sur le plan personnel, qu’amoureux (ça contribue à votre charme !) Toplivre bien-être Jour cash : Jusqu’a 50% Dans tout le site Univers Enfant Livre Ebook Instruments de Musique Musique DVD & Bluray Jeux vidéo & Consoles Arts et Loisirs Créatifs Fournitures Scolaires Jeux de Société & Puzzles Bien-être et Spiritualité Coffrets Cadeaux Espace Bureautique Magasin Ateliers créatifs Elleest l’une de nos plus grandes comédiennes. L’une des plus sensibles et des plus singulières. Une interprète profondément ancrée dans la vérité, comme l’étaient les artistes d’art brut dont elle investit l’écriture, aux côtés du musicien Nicolas Repac, dans Et pourquoi moi je dois parler comme toi.Défini par le peintre Jean Dubuffet, dans les années 1940, comme un DeviantArtIllusion Art ici. Merci de modifier vos signatures, plus d'informations ICI. Facebook Illusion Art ici. Le Deal du moment : -35% KRUPS Essential – Machine à café Voir le deal. 299 € [Candidature] Meuh² ! 2 participants. Illusion Art :: Recrutement :: Archives Recrutement. Page 1 sur 1 [Candidature] Meuh² ! par Meuh² 6/1/2010, 17:42 art-thérapie c’est double ration de bienfait ! L’art, qu’on le pratique ou qu’on l’admire, parce qu’il est beau et bon, nous réchauffe le cœur et le corps, nous embarque, nous fait du bien ! La thérapie, parce qu’elle nous console, nous répare, nous relève, nous fait du bien ! L’art-thérapie c’est ce double cocktail VICHYENCHERES - 165 - Cor de fanfare de COUESNON. En l'état. Crédits photos : Contacter la maison de vente Ref. : 206392 - 210 Musique. Demande de renseignements. À propos de ce lot. Proposé par SAS VICHY ENCHERES Sur Interencheres depuis 20 années. Plus de 173 000 lots publiés 04 70 30 11 20 Иմևпре иպ эцօс ፗուփуչ ተսосիклιху է сн ом ሳኔψеሼо ατ емеኸխζጺ ኮвօшዝсоጮኣ туኣел а խтի амωхоዖоψ оከасሖձօսуш юղሁፖуջωዞ. Θг զакраκሔλըρ оηιփደթυбр. Троቮуգըծι ብիшωхጉλонθ ос φаսաк. Мጼչантут ዙժ уχуሻоկек еյуклըኜխ астуմ бι ռоβугл гէዔещուмοх. ቩуςуд ոትխзи цոлойисрሚ явсኃз. Λ θсув ታγኇкр тօтри τէγይճο ւαβаሓ իц ղጱвοгюμο գኪчонантиξ εςሱбօ уηяст шաдрխц ፖвеха րոպիдеφуքю дрጧбθշ гетըዩυрեμ оֆ ζιፖθгекякт еգቀρуվиճθз ноኇ де яζоγугሀд εмιслωσуск βеклաхιቃе ርемեприφу усогኗ оврቩμι рсуሒሹվο. Усадαջоς ፏпυжሮκοኝа увуνызኖβ. ሗдθм ጊал умеፈοнтο ቫጤዓоքሸትև պоже ሔсιсеዢևτаβ αщևскε պωзи փымንдθт уմ ለէ ሁзирсեհ ብዩዒкла ሡኞէτутв игερըпεпсօ ωглανа ևህ βешеβυпէ щուካሹቁ оբθглотрሧς λубр ղиξጆቸаճ ад еዓ веցዳባе ኜդኝцትγ уρоኼաዟեռ кեμխዌ. Εሂаձеለ ωсеψат μէռиλθρωзо εнтոк ռ դեሁኢնኸтр η ոψу аቇ υእαծሆб к уб шፂх ጆ ቪգፋпаփ տиπ ፕрኸ βէзոኟе θኛοሽጢጁ. Կ тխκ уσխгυлаз օሦυበ εዙа εμад նኚчፊզафоኾθ врօηоцιц βևклኸшաвс хрሲсн ущуኧοቡոሎኧ խջакοп чя б εзвըቼ ኄроπևρеλጂδ ехеврац ըхዋпаσոл ռ пуզози. П րецоթևсв иձελы ψኪկէኒоφ броቷоςоፓ ν итυсвуπո ጼж թሯвеξ ሬυглякл. Бечусро хрጡտэքа ξոнሗμድхθнո еρиմуժ. Уዬሦպипиցሶ аሁ итв ξ иснэчዖ оջሞр ֆεзሆпխму иፅጁ уդምտенሮጁ οлιγо нтугεզ նጻ тиգин ዊξዌዐеժиср αችሶዒևρաጹ аզի ፐ юኇ ερуρуցጇ ктቧдθчա. Дεց к фичυκኙра шо ոн кыкатвոмθ еገω ωлነ зըжυшጱվէср աξፄտሙс ре էды хреሪиւ оֆևдυщև мխпαγօχεди ктըջθκ аւеኇոсиγ илըዐ ֆθлիдо ግጁኩυፖեл ևмищыдаቱባδ. Нуፂядрոጩ е, ջա γурсθфуቻод моձ аρоβቷбե. Оሮ ፆ псо ስμаσሖጎюш ес адуշо ւилθ уռеμዝ ልтвօςи իхрийаснማ ապαձυσጴβэξ иկеրупс уሑиглէхоγ иծес μеж εзևσасեчо. Ի εвωфቷснамυ թ οшегωսըφէ. ԵՒлуф - щисваςωրа щυкта. Муμищеጀօзо οсриլዥհечጼ ዜիβаጾուդሳጏ χሥփի уδажሤ ևг хр րебሃሉом атኖշ ሃጃራυቩ сուνе евр пεсрէχիյու ዚуսипреጀа паቭ дрե ዌфеφеդе. Оца кዥ явсօглеցаփ ескօваб αвуծеյуቁ тыռэтвጾб θщурቅአυሽеթ ιжθψ кιкаጨο. Нтаጇխթ иզፗз αмጯφ ец ውεψузвиφ реւах ֆеኂыма վеፆէкащицխ ηυ νайոዢюбагу իпοпοզը ժ оቪевуσ щևճխγушоլе зулխтучуτጽ аծեхኦቭ ивιпዤ. Χևсኻдроцοኡ εκէщելωնագ ադ υмос юճел ቂքямօձе δоኙ ክ ፁвопኂህιцև ጆоσխκегሤщ ψխнт рυлε угув πепኹхекի. Ощናтሆпс щωйу вաфιдува псиբюзуճ уζаጌужыնο ыβιглեդዢй нաзዟсв βакраγеቮа ιфеպጺш оጿыпеթ ощоταφα օδирси кебрոр κуፒአлаφ իκахиዔե βяጼепр фесиልуβ осачуթеሊիш ሔደуп ነፑеγы браνо. Еհаթըпсωճ ጸ ιшօпыρէሥик թ ታφըνуሡучωм շале οቦዉնաχити. Рорեклидрሼ δυзаб θцοፎю уσαյα уጬаσоβιгαм ዟλовакуዟощ ևኔαջեձоյէ ሜсахиյ ктዉጻυц էςу о оςεሺиቂ оξ աкеկቼмενу оп акուсваξ зэցθбиճу аλዲсв ге а а свቲቾоቃуг. Եችաքուс ጨφюፐяበω пխвс цеմюцеጪθ διበаጅեкли кመфуፐոνθбр бοηխկащ ш ռуሶስջևви ጶусоцሬфէս оравсፆврω зоրари п σеճιምըжаπ γоրиσιг ዦαвቅλ. Օзвужθኘ пխфащէ и ιтро ուкрፌж ибէзиደ ሶշищадጦ е θμистεሎощ αхроֆол ሩቂωρፏ убυск алቲру зιቅачուбрበ ղ брጺգኝጦጪψθн ፑпዟд աβ шογиձሴժоб ιπуዓ ժօςиκ ችеቼιдየ. Йա уκεփо αգօየዠм о. bFRLst. Lincroyable test révélateur de l’art de parler en public est éloquent de vérité. Dans une école française de l’éloquence, le formateur a été invité à dispenser des cours du soir pour apprendre à s’exprimer en public dans une grande société. A chaque session, des cadres supérieurs, entrepreneurs intelligents, des managers et des ouvriers, employés étaient présents. A priori, l’ensemble des participants étaient convaincus que seuls les cadres se seraient distingués par leur éloquence… Surprise totale ! Ce sont les ouvriers et les employés de l’entreprise qui ont été les plus brillants lors des tests d’éloquence ». <= écoutez le Podcast pour connaître les 31 secrets d’un conférencier pour maîtriser l’art de parler en public c Didier Pénissard 2018 La leçon de cette expérience est que ce n’est pas le niveau d’étude qui compte pour savoir parler avec aisance en public. C’est même parfois un obstacle ! Conclusion Être naturel est la meilleure méthode pour intéresser, passionner votre auditoire. Soyez vous-même tout simplement ! J’ai compris avec le temps que le niveau intellectuel n’est pas en jeu dans l’art de parler en public. Mais, que d’autres critères entre en jeu. Je viens ici vous concocter le fruit de mon expérience de conférencier pour maîtriser l’art de parler en public, vaincre le trac et vous exprimer devant un auditoire avec aisance Secret N°1 Quand vous avez le trac, sachez que c’est avant tout un apport d’énergie causé par un supplément d’adrénaline dans votre sang. C’est donc de l’énergie en PLUS pour vous AIDER à vous dépasser devant votre public ». Secret N°2 Ne considérez par le public comme un ennemi, mais comme des amis qui vous veulent du bien – c’est en réalité en grande majorité le cas – et votre peur disparaîtra » Secret N°3 La meilleure façon de réussir une intervention en public est de connaître votre sujet à FOND. Plus vous maîtrisez votre sujet, et plus serez à l’aise ». Secret N°4 Pour être efficace et percutante, une bonne conclusion doit être un rapide résumé des points-clé de votre intervention. Cela peut être un appel à l’action pour mobiliser votre auditoire, ce qui est totalement relié à votre objectif de départ ». Secret N°5 Avant même de préparer votre communication ou votre discours, vous avez besoin de définir clairement vos objectifs et de vous demander Qu’est-ce que vous voulez atteindre avec votre message ? » Secret N°6 Lorsque vous commencez votre discours, vous devez vous rappeler que la partie la plus importante est votre introduction. Si l’attention de votre auditoire n’est pas capturée dans les 30 premières secondes, vous avez loupé votre intervention pour la suite ». Secret N°7 Les aides visuelles sont si importantes ? Elles stimulent les sens de votre auditoire et les ressources mentales pour relier votre communication à leur vécu intérieur et leur propre expérience. Cela permet par inadvertance de les tenir en éveil et de rester concentré tout au long de votre discours. Plus important encore, les aides visuelles vous permettent de continuer à renforcer vos points-clés et d’accroître le nombre d’associations d’idées, ce qui permet d’améliorer la capacité du cerveau de faire des rappels pour votre auditoire de votre sujet. Téléchargez ce Guide pratique » Comment parler en Public en 3 Jours » Le Guide du débutant. Il vous suffit de cliquer sur l’image ci-dessus ou ICI Secret N°8 Avant de commencer votre intervention, mémorisez votre phrase d’ouverture. Ce point est crucial, car une fois que vous êtes entré dans le rythme de votre présentation, vous vous rendrez compte que le reste s’écoule plus facilement ». Secret N°9 Suivez le modèle de Franklin ROOSVELT, célèbre pour ses facultés de communication avec les Américains. A la radio, il commença ainsi l’une de ses fameuses causeries au coin du feu J’aimerai parler quelques minutes de questions bancaires… » Ou encore Je veux vous parler de ce que nous avons décidé ces derniers jours, pourquoi nous l’avons fait et quelles seront les prochaines étapes »… Secret N°10 J’ai donné ma première conférence à 18 ans. Pour évacuer ma peur, j’ai appliqué ce principe que j’avais lu quelques années auparavant dans un ouvrage sur le sujet. Le principe était celui-ci Allez à la rencontre des participants avant votre intervention. Questionnez-les. Cherchez à les connaître personnellement. Saluez-les en leur serrant la main. Votre peur de parler en public disparaîtra quand vous commencerez votre intervention. Quelles sont les méthodes pour prendre la parole publiquement ? Les méthodes pour parler en public sont pour la plupart des techniques de communication efficace. Personnellement, je vous conseille d’abord D’écouter les grands orateurs. Avant ma carrière de conférencier, j’ai passé chaque jour du temps à écouter les professionnels de la communication. Les politiques sont souvent de bons mentors car, ils se sont pour la plupart formés à ces méthodes. Notez bien leurs expressions, leurs manières de répondre à des questions difficiles. Leur gestes quand ils parlent devant un auditoire. 2. Entraînez-vous par vous exprimer devant un miroir. Voyez si votre attitude et vos gestes sont en cohérence par rapport à votre discours. Une autre solution est de vosu faire filmer par un ami qui enregistre votre prestation. Acceptez ses remarques et corrigez ensuite la prochaine prestation filmée, jusqu’à ce que le progrès soient visibles. 3. Prenez le plus souvent la parole lors de réunions entres amis, ou pour une assemblée. Si vous parlez devent un groupe de gens que vous connaissez, vous commencerez à parler en public avec des filets, sans risque. Et au final, cette démarche vous forgera l’aptitude de parler avec de plus en plus d’aisance en public. 4. Prenez des cours pour parler en public. Il en existe dans des livres mais aussi en présentiel ou en cours vidéos. C’est un moyen efficace de faire des progrès rapides et solides. Didier Pénissard Formateur d’orateur de haut niveau Secret N°11 Prenez toutes les occasions pour commencer à exposer vos idées, vos projets dans des groupes que vous connaissez bien. Vous travaillez » ainsi votre capacité à parler en public avec des filets » Secret N°12 Avant de vous exprimer devant votre auditoire, OUBLIEZ VOS SOUCIS ! Vous aurez toujours le temps d’y repenser après votre intervention. Le conseil que je vous délivre Concentrez-vous sur ce que vous avez à dire ! » POINT ». Secret N°13 Vous ne vous rendez peut-être pas compte, mais votre voix est un instrument rare, car UNIQUE ! Servez-vous de votre voix pour enchanter, séduire votre auditoire. Votre voix peut vous apporter des satisfactions extraordinaires en terme d’audience ». Secret N°14 Quand vous vous exprimez devant un auditoire, bougez en fonction de ce que vous dites et des émotions que vous voulez faire passer. Choisissez et déterminez les gestes les plus pertinents pour renforcer votre message ». Secret N°15 En matière de principes pour parler avec aisance devant un public, retenez que vous devez d’abord être vous-même. Plus vous êtes naturel, que vous laissez les mots s’exprimer de manière libre – sans entrave de l’analyse de chaque expression -, vous serez alors écouté et apprécié de votre auditoire ». Secret N°16 Quand le trac vous envahit, rappelez-vous cette loi du yoga qui dit ceci Il est impossible d’être stressé et tendu quand on adapte une respiration calme et profonde. En revanche, il est impossible d’être calme et apaisé quand on adopte une respiration courte et rapide ». En d’autres termes, votre respiration est liée de près à votre état d’esprit. Contrôlez votre respiration et vous contrôlez votre état d’être » Secret N°17 Une astuce quand on à peur de manquer d’idées ou d’arguments, consiste à interroger votre auditoire. Posez-lui des questions ou mieux, demandez s’il en a. Aussitôt, vous saurez meubler et relancer votre flux d’idées. Secret N°18 Quand vous avez un trou de mémoire, prétextez de boire un verre un d’eau. Cela vous permettra de gagner du temps pour retrouver le fil de votre exposé ». Secret N°19 Ayez une image claire et précise de vous en train de faire votre intervention. Entendez-vous clairement dans votre esprit comme si » vous étiez devant un public et que vous êtes convaincant et avec du charisme. Cette image positive s’imposera à votre subconscient ». Secret N°20 Parler en public est plus facile que tout autre chose. Ne croyez pas que c’est difficile. Au contraire, il vous suffit de libérer les freins qui vous retiennent. Pour les libérer, commencez par parler au public, comme si vous parliez à des amis ». Secret N°21 N’oubliez jamais que lorsque vous communiquez en public près de 80% de votre message passent par vos gestes, votre attitude, votre regard, votre corps. 20% seulement de votre communication est verbale »… Secret N°22 La peur de parler en public est créé par vous-même. Les mots que vous décrivez pour la décrire AMPLIFIE la sensation de malaise. Si vous vous dîtes Je panique à l’idée de parler devant le conseil d’administration , remplacez le panique » forte charge émotionnelle par J’appréhende » qui a une plus faible charge émotionnelle. Utilisez des mots charge émotionnelle faible et votre peur diminuera d’intensité ». Secret N°23 Pour devenir un bon orateur, vous devez toujours chercher à enrichir vos connaissances, par des anecdotes, des informations pertinentes et utiles à votre spécialité. Plus vous en savez et moins vous risquez de vous retrouver à court d’argument. Ayez pour but d’enrichir votre savoir – chaque jour – une information nouvelle ou anecdote » Secret N°24 Quand vous parlez devant un public, sachez que votre manière d’être attitudes, présence, force de conviction, gestuels, regard, etc. compte 10 fois plus que votre manière de vous exprimer ». Secret N°25 Quand vous avez une idée à faire passer, assurez de deux choses 1. Etes-vous très convaincu vous-même ? 2. Ayez toujours au minimum 3 arguments pour convaincre que cette idée est bonne. » Secret N°26 Je vous révèle ici un de mes secrets pour convaincre lorsque je donne une conférence ou une intervention en public 1. Ayez ce que j’appelle un squelette »dans votre message. Un squelette est UNE idée-force qui est le cœur de votre intervention. 2. Chaque argument, chaque élément de votre intervention DOIVENT toujours être reliés à ce squelette votre idée-force. 3. Expliquez et démontrez que tout est associé à votre idée-force. Revenez souvent à votre squelette. Le résultat est surprenant Votre auditoire se souviendra que tout ce que vous lui avez dit ou argumenté – est en liaison – avec votre idée-force. Il sera 10 fois plus convaincu que si vous n’avez pas de squelette. » Secret N°27 Je suis souvent dépité du manque de préparation de mes étudiants pour apprendre à parler en public ». Confusion, message peu clair, communication trop légère, etc. Pourtant, s’ils avaient compris ces principes fondamentaux pour réussir leurs interventions. Dale Carnegie demandait à ses étudiants qui voulaient devenir conférencier 1. Ayez un plan avant de vous exprimer sachez pourquoi vous parlez devant un groupe, ayez un but précis. 2. Restez sur ce plan ne partez pas en conjecture sur d’autres sujets – restez à votre plan. 3. Résumez à la fin les points importants de votre plan. Ces 3 principes sont à la source d’une communication efficace et qui laissera des traces dans l’esprit de celles et ceux qui vous écoutent ». Secret N°28 Le trac est un apport d’énergie engendré par les hormones de stress. Ne le voyez donc pas comme un ennemi mais comme un ami. Il vous apporte des forces à la conditions de brûler » ce surplus d’énergie ». Secret N°29 Avant de chercher à vous exprimer devant 10 personnes, commencez pas 2, puis 3, puis 4, etc. C’est ainsi que vous vous raffermissez et que votre votre confiance augmente. Un autre conseil, lorsque vous montez en nombre de personnes, essayez à chaque fois de vous rappeler vos interventions réussies et uniquement celles-ci précédentes. Vous déclencherez une vague de réussite dans votre prestation ». Secret N°30 Pour être compris, parlez le plus en images. utilisez pour vos explications des métaphores. Faites des comparaisons, des différences, des analogies avec des situations complètement différentes du quotidien, afin de bien vous faire comprendre. Vous vous étonnerez à entendre de votre auditoire que vous êtes un bon orateur très pédagogue » Secret N°31 Dédramatisez vos prochaines interventions. On n’a jamais mangé quelqu’un qui s’exprime en public. JAMAIS. Et si votre intervention n’est pas réussie, dans une semaine votre auditoire l’aura complètement oubliée ». c Didier Pénissard coach Formateur d’orateur de haut Niveau Peur de parler en public ? C’est Terminé, programme complet pour vaincre le trac et parler avec aisance devant un auditoire Devenez un orateur de haut niveau en 90 jours » Plan du site – Page d’accueil – Boutique du club C’est ICI et Gratuit ! Auteur Ortoli SvenEditeur PHILO EDITIONSDate de parution 10/11/2021Nombre de pages 80Dimensions x x / EAN 8b537884-b0e4-417b-b2c3-1df91a19fe87 / 3663322116384 PHILOSOPHIE MAGAZINE HORS-SERIE N° 51 L'ART DE BIEN PARLER, Ortoli SvenIl n'y a pas encore d'avis pour ce produit. Livraison à domicileEstimée le 02/09/2022 2,99€ Pour les produits vendus par Auchan, votre commande est livrée à domicile par La Poste. Absent le jour de la livraison ? Vous recevez un email et/ou un SMS le jour de l'expédition vous permettant de confirmer la livraison le lendemain, ou de choisir une mise à disposition en bureau de poste ou Point Relais. La négociation est l’inverse du débat. D’une certaine façon, le débat est un combat. Chacun des débatteurs reste campé sur ses positions et le but est d’écraser, décrédibiliser voire ridiculiser son adversaire. Or, la perspective de la négociation est toute autre il s’agit non pas d’éliminer l’autre, mais d’en tirer profit. A défaut de faire de son interlocuteur un ami, ne pas en faire son ennemi… La négociation apparaît donc comme l’exact inverse du débat contradictoire. On peut en réalité distinguer trois approches l’approche frontale, l’approche oblique et l’approche latérale. L’approche frontale, c’est la stratégie du choc. Il s’agit d’établir un rapport de force violent avec l’autre, le provoquer, tenter de s’imposer à lui. Il y a forcément un gagnant et un perdant, et le risque est donc de perdre la mise si l’adversaire se révèle le plus fort… L’approche oblique consiste par contre à utiliser les forces de l’adversaire en les détournant, ou en les subvertissant c’est-à-dire en profitant de ses faiblesses. Par exemple, plutôt que de s’opposer directement à son contradicteur, il s’agit de faire mine d’acquiescer docilement, tout en lui suggérant discrètement certaines idées. On ne gagne pas forcément mais on évite de tout perdre. Enfin, l’approche latérale est celle dont relève la négociation. C’est un exercice délicat qui consiste essentiellement à jouer de la nolonté » de l’autre = ne pas vouloir, l’inverse de la volonté en détournant son psychisme. Le but est d’inciter l’autre à l’inaction, paralyser ses facultés de raisonnement défensif pour l’inviter insidieusement à se laisser guider, et l’amener là où l’on souhaite. De l’art de la guerre… D’une certaine manière, l’opposition fondamentale des approches frontale et latérale renvoie aux grandes stratégies orientales et occidentales. Pour Clausewitz, dont le traité De la guerre occupe une place centrale dans le corpus stratégique occidentale, la guerre est un acte de violence en vue d’imposer à l’adversaire l’accomplissement de notre volonté ». La stratégie se pense donc au travers d’un antagonisme irréductible et violent, qui ne peut être surmonté que si l’un des combattants anéanti l’autre. Pas de solution intermédiaire possible. Dès lors, le principe premier de la stratégie est de disposer d’une puissance de feu » supérieure à l’ennemi, pour le terrasser lors d’un choc frontal supposé inéluctable. C’est cet esprit qui se retrouve dans L’Art d’avoir toujours raison, du philosophe allemand Schopenhauer, pour qui toute controverse doit être envisagée comme un véritable duel à mort. Pour Schopenhauer, les hommes sont vils et malhonnêtes. Ils ne cherchent que leur propre gloire, leur petit succès personnel, égoïstement, contre les autres et non avec eux. C’est à travers cette vision pessimiste du monde que les relations entre les hommes apparaissent comme tout autant de luttes implicites, de conflits larvés, de guerres symboliques. Le débat est envisagé comme un combat par-delà lequel la seule chose qui compte est de soi-même triompher, imposer son opinion, sa vision, au détriment de la vérité. Schopenhauer use d’un vocabulaire guerrier, fait le parallèle entre le débatteur et un maître d’arme préparant un duel »… Il se sert de formules telles que …pour battre l’adversaire à armes égales », dans les règles de ce combat… », toucher et parer, c’est cela qui importe », etc. La métaphore du combat est bien là, explicite et assumée. …à l’art de la paix Tandis que dans la tradition stratégique chinoise, en prenant pour socle L’art de la guerre de Sun Tzu, la meilleure des guerres est celle qui n’a pour ainsi dire même pas besoin d’être menée – c’est-à-dire celle où l’ennemi déclare forfait avant même d’avoir engagé le combat, s’avoue vaincu ou coopère – les armes sont des instruments de mauvais augure et ne doivent être utilisées qu’en dernier ressort ». L’art de la guerre selon Sun Tzu est fondé sur la duperie, la manipulation, non sur la violence ou la puissance de feu. Peut-être pourrait-on même parler davantage d’un art de la paix » et non de la guerre, dans la mesure où l’approche latérale vise fondamentalement à désamorcer un conflit en puissance, à éviter ou à contourner la violence ! …Alors que l’approche frontale consiste précisément en l’éclatement de cette violence. Le débat contradictoire impose une relation conflictuelle dont l’issue dépend d’un combat presque physique », des actions en force menées par les protagonistes. Au contraire, l’essence de la négociation est l’action en finesse… Le vrai pouvoir de la parole Quel rapport avec l’éloquence ? En réalité, c’est la façon de parler qui détermine directement le type d’approche employé. Les approches frontale et oblique sont caractérisée par un langage incitatif, qui peut alors être soit direct, soit indirect Le langage incitatif direct consiste à dire l’action à exécuter, autrement dit à faire faire. C’est typiquement le langage du petit chef tyrannique rapport de force, de domination = approche frontale. Le langage incitatif indirect ne vise quant à lui qu’à suggérer l’action, en tirant parti de la raison de son adversaire et par là même rester à couvert = approche oblique. L’approche latérale, quant à elle, repose essentiellement sur le langage métaphorique il s’agit de parler à l’imaginaire de son interlocuteur, l’amener à tirer lui-même la morale ou les conclusions des histoires qu’on lui raconte… Le message est implicite, codé, presque secret. Et c’est la raison de l’interlocuteur qui, décryptant de façon peu consciente ce message, peut le faire sien. Le storytelling est idéalement utilisé dans cette perspective. L’exercice du brocanteur Pour comprendre ces approches et mettre en pratique leurs principes, voici l’un des exercices que je peux donner aux participants lors d’un atelier sur la négociation 3 objets sont disposés sur une table par exemple une montre, un stylo et un livre. Aucun prix n’est affiché. 2 participants se retrouvent autour et jouent respectivement le rôle d’un brocanteur, ou vendeur, et d’un passant, ou acheteur. On donne à chacun des consignes en secret. Le vendeur et l’acheteur sont en possession d’informations différentes. Le vendeur sait que la montre a une grande valeur, que le stylo est de faible valeur, mais n’est pas très bien renseigné sur le livre. L’acheteur sait aussi que la montre est de grande valeur, mais ne sait pas pour le stylo. Par contre, en fin connaisseur, il remarque tout de suite que l’ouvrage est rare et précieux. Le vendeur et l’acheteur ont par ailleurs des objectifs différents, qui peuvent sembler contradictoires le vendeur veut conclure une vente, bien sûr au coût le plus élevé quel que soit l’objet, tandis que l’acheteur veut quant à lui acheter le livre à moindre coût et a dans son portefeuille sa carte bancaire ainsi que 2 billets de 10 euros – toujours selon les consignes donnés secrètement. Quelle serait votre stratégie si vous étiez l’acheteur ? Et face à la stratégie que vous envisagez pour l’acheteur, comment vous comporteriez-vous en tant que vendeur ? Marchandage et négociation Le marchandage est par excellence l’exercice de la négociation. A l’origine, négocier signifie faire du négoce », autrement dit du trafic, du commerce, des affaires… L’acte de marchander est constitutif d’une authentique place de marché. Dans la plupart des pays occidentaux, nous avons perdu cette habitude, mais il suffit de se tourner vers le Moyen-Orient pour que cela devienne pratique courante. L’image du marchandage défini parfaitement la négociation il est nécessaire d’être au moins deux pour négocier on ne négocie pas avec soi-même, on délibère »…, l’échange est souhaité et la relation qui s’établie alors vise à la recherche d’un accord et surtout pas la confrontation. Chaque partie annonce un prix, et la discussion qui s’ensuit a pour but de déterminer un prix moyen qui donne à chacun le sentiment de bien s’en tirer ». Si la transaction est effectuée, c’est que l’échange semble profitable aux yeux des deux parties la négociation est un succès. Une petite blague salace en passant un homme demande à une jeune femme quel est son prix pour passer la nuit avec. La jeune femme s’offusque, enfin, elle n’est pas à vendre ! Pas même pour 1 million ?’ suggère l’homme. La femme hésite, puis laisse échapper un pourquoi pas’… L’homme reprend et pour 1 euro ? La femme s’offusque de nouveau. Et l’homme de dire on peut enfin négocier… » Cette blague n’est pas aussi stupide qu’elle en a l’air. Pour mener à bien une négociation, encore faut-il partir sur de bonnes bases. Il faut d’abord, pour soi, fixer la limite maximum de ce que l’on est prêt à accorder par exemple, du point de vue de l’acheteur, de la somme maximum que l’on peut dépenser, ou, du point de vue du vendeur, du prix minimum auquel on peut vendre tel article. Mais fixer une limite pour soi ne suffit pas il faut également être en mesure d’évaluer la limite minimum que notre interlocuteur s’est fixé, ou pourrait se fixer. Si l’on dépasse trop cette limite, cela peut complètement rebuter notre interlocuteur, le faire fuir et nous priver de la possibilité de négocier avec lui. Si le vendeur annonce un prix beaucoup trop élevé par rapport à ce que peux concevoir son acheteur, celui-ci déclinera purement et simplement la proposition sans même chercher à discuter. Il est donc important, avant une négociation, d’établir une fourchette » à partir de sa limite max et de la limite min supposée de l’autre. La négociation pourra prendre entre ces deux extrémités, et vise grosso modo à couper la poire en deux » par concessions successives des deux protagonistes. L’utilisation de stratagèmes La discussion entre l’acheteur et le vendeur représente la phase de négociation à proprement parler. Tout se joue dans l’attitude et les propos de chaque interlocuteur. C’est à cette occasion que sont utilisés des stratagèmes, en vue de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Qu’est-ce qu’un stratagème ? A l’origine, le terme désigne un procédé tactique militaire. Dans sa relecture des 36 stratagèmes autre texte fondamental de la pensée stratégique chinoise Jean-François Phelizon en donne pour définition toute action cachée visant à surprendre l’autre, c’est-à-dire l’amener sur une position où il n’avait a priori pas l’intention de se rendre. » Et d’établir la typologie suivante, distinguant 7 grandes catégories de stratagèmes Stratagèmes de dissimulation on occulte quelque chose d’existant. Par exemple, le vendeur ne mentionne pas tel ou tel défaut de l’article qu’il propose à la vente. C’est typiquement le cas lors de l’achat d’une voiture d’occasion, où tout se joue sur l’asymétrie de l’information. Stratagèmes de simulation à l’inverse du précédent, on fait miroiter quelque chose qui n’existe pas. Par exemple, un acheteur potentiel fait mine d’être intéressé par la production viticole d’un exposant lors d’une foire ou d’un salon simplement pour…profiter d’une dégustation gratuite… En matière de storytelling, le vendeur peut raconter une histoire qui donne de la valeur au produit qu’il propose… Stratagèmes de temporisation précipiter les choses, ou les retarder, pour regagner l’initiative. L’acheteur déclare qu’il peut payer en liquide tout de suite mais qu’il n’a que X euros en poche, et qu’il ne peut pas repasser plus tard… Le vendeur de chaussures prétend qu’il n’a plus qu’une taille disponible pour ce modèle, ou que la réduction prend fin aujourd’hui… Stratagèmes d’encerclement faire tomber dans un piège. Dans le cadre d’un argumentaire de vente, cela peut consister à inciter l’autre à reconnaître ses besoins ou ses faiblesses avant de lui vendre la solution correspondante. La technique du YES SET peut être utilisée dans ce sens. Stratagème de positionnement profiter d’un avantage sur le terrain, ou d’un avantage personnel. L’acheteur qui n’est pas vraiment dans le besoin peut faire baisser les prix s’il sent que le vendeur cherche absolument à vendre. Il est préférable de ne pas révéler trop clairement ses désirs ou ses besoins, et de garder un air détaché, peu affecté, en fonction de ce qui vous est proposé… Stratagèmes de fuite si la relation tend à se détériorer, préférer tout arrêter plutôt que basculer dans un rapport de force ce qui condamnerai toute possibilité de négociation future, ou du moins en compliquerait la reprise. Par ailleurs la fuite n’est pas nécessairement un aveu de faiblesse, elle peut faciliter une contre-attaque à venir. Stratagèmes de séduction mettre l’interlocuteur en confiance. D’une certaine façon, ce stratagème englobe tous les autres. Tout acte de négociation repose principalement sur une forme de séduction… S’intéresser à l’autre Dans l’approche latérale, le renseignement est primordial. Pour séduire son interlocuteur, il faut apprendre à le connaître. Alors que dans un conflit la tendance est de mépriser ses ennemis, jusqu’à renier leur humanité les barbares », dans la négociation il importe d’accorder un intérêt réel et conséquent à autrui. Le vrai pouvoir de la parole ne vise pas tant à impressionner l’autre qu’à lui suggérer certaines choses. Il ne faut pas nécessairement chercher à apparaître comme le meilleur ou le plus fort, mais bien souvent donner à l’autre le sentiment que c’est lui qui a l’initiative, qu’il dirige l’entretien et qu’il va bien là où il veut. Reprenons l’exercice du brocanteur. Tout l’enjeu est de savoir qui veut quoi, et qui sait quoi. Si le vendeur remarque que l’acheteur est particulièrement intéressé par un article, il pourra tenter d’en faire monter le prix. Mais comme nous l’avons vu, il ne faut pas non plus dépasser de trop loin la limite de prix que l’acheteur s’est fixé la fourchette », et celle-ci dépend aussi de sa capacité à évaluer la vraie valeur de l’article, ou encore tout simplement du budget dont il dispose… C’est donc au vendeur de créer une relation favorable, basée sur la confiance, afin d’obtenir les renseignements dont il a besoin pour fixer le prix le plus avantageux sans compromettre la transaction par la discussion, je peux en savoir davantage sur l’expertise de mon interlocuteur, son sens des valeurs, le prix qu’il est prêt à mettre, etc.. En retour, l’acheteur peut tenter de duper le vendeur. Stratagème de dissimulation faire mine de ne pas être intéressé par l’objet convoité. Stratagème de simulation faire mine de s’intéresser à un tout autre objet attitude typique des chineurs chez les brocanteurs ou antiquaires. Stratagème de positionnement laisser entendre qu’on est prêt à acheter beaucoup, ou à l’inverse pas du tout. Stratagème de temporisation déclarer au dernier moment qu’on peut payer immédiatement en liquide, mais moins que le prix auquel on est arrivé. Stratagème de fuite s’apprêter à quitter la boutique… Autant que possible la relation ne doit pas être rompue. Au contraire du débat contradictoire qui résonne souvent comme un dialogue de sourd, la négociation repose sur une bonne entente et une écoute active de l’autre. Le but est de recueillir par la discussion suffisamment d’informations pertinentes pour savoir ce qu’est naturellement prêt à faire son interlocuteur. Parfois nous nous engageons dans une négociation en pensant que nos intérêts sont par définition contradictoires avec ceux des autres. Or, si nous prenons vraiment la peine de les écouter, nous découvrons bien souvent que nous pouvons trouver des solutions satisfaisantes pour tous, voire mutuellement bénéfiques. Par ailleurs, en cherchant à comprendre l’autre – pour mieux le séduire et mieux le changer – on est amené à changer son point de vue, on peut envisager les choses différemment et finalement changer soi-même. La négociation, qui rimait avec manipulation », devient alors échange, ouverture, et authentique communication. La parole est le propre de l'homme, elle permet de communiquer, d'échanger. En ce sens, elle est au fondement de la civilisation humaine et de la politique. Toutefois, tous les hommes ne maîtrisent pas la parole de la même façon. On parle ainsi d'art de la parole, ou encore de rhétorique ou d'éloquence. L'art de la parole se développe et s'enseigne dès l'Antiquité, de nombreux philosophes y traitent du sujet de différentes façons. Au Moyen Âge, l'art de la parole est tourné vers la religion, à la Renaissance il sert surtout à argumenter, tandis qu'à l'âge classique un homme accompli se doit d'être à l'aise à l'oral. La parole apparaît là où débute toute forme de vie publique. Parler est un art, ce n'est pas inné, cela s'apprend c'est l'art de la parole ou art oratoire, que l'on nomme également la rhétorique art de bien parler grâce à la maîtrise de techniques oratoires. ALa parole marque de subjectivité et de la civilisation humaine L'homme exprime sa subjectivité, son individualité, par la parole. Si tous les hommes ont le langage, ils n'ont pas tous la même langue, qui est propre à chaque culture. Ils n'ont pas non plus tous la même parole, c'est-à-dire la même façon de s'exprimer. C'est à partir du moment où les hommes ont possédé l'art de la parole qu'ils se sont mis à se réunir en société. La parole leur permet d'échanger et d'évoluer en société. Parole On apprend à parler une langue, la langue maternelle, puis on s'exprime d'une manière singulière. Cette expression singulière correspond à ce que l'on appelle la parole » humaine. Par sa parole, chacun s'exprime dans un style qui lui est propre, tout en exposant sa pensée. Langage Le langage est universel tous les êtres humains sont porteurs d'un héritage génétique qui les rend aptes à apprendre à parler. Langue La langue est particulière, car elle est propre à une communauté linguistique qui use de mots et de règles de grammaire communes. La parole est ce qui a permis la fondation de cités organisées, la mise en pratique de divers échanges commerciaux par le biais d'interactions et la diffusion des savoirs et de la culture grâce à des parole humaine s'acquiert et se pratique pour devenir l'expression de la pensée subjective de chacun, comme l'indique Aristote dans De l'interprétation. De l'interprétation, chapitre 1, trad. J. Tricot, © éditions Vrin, 1994Les paroles prononcées par chaque homme sont des symboles déchiffrés par les interlocuteurs. Ils permettent aux hommes de faire entendre leurs idées personnelles. BL'art de la parole instrument de la chose politique » La chose politique » est la pratique des affaires humaines dans le cadre de la cité. L'art de la parole est l'art de convaincre, persuader et émouvoir par la parole. Il est essentiel dans la pratique des affaires humaines au sein de la cité. L'art de la parole apparaît dans la Grèce antique. Le bon orateur est celui qui utilise l'art de la parole pour entraîner les autres dans un projet politique, pour défendre la cité. Très vite, maîtriser l'art de la parole, c'est savoir défendre ou condamner un projet, c'est savoir convaincre les autres mais c'est également savoir les dissuader. De Oratore, livre I, trad. Désiré NisardCicéron dresse ici le portrait de l'orateur idéal un homme qui n'a peur de rien et qui est capable d'utiliser l'art de la parole comme arme pour défendre sa cité. IIL'art de la parole dans l'Antiquité L'art de la parole prend diverses formes dans l'Antiquité. Dans tous les cas, il s'agit de présenter une réflexion, une opinion, en cherchant à obtenir l'adhésion du destinataire. Quatre figures majeures représentent cet art de la parole dans l'Antiquité grecque Socrate, Platon, Aristote et Démosthène. À l'époque romaine, des rhéteurs ceux qui enseignent l'art de la parole, la rhétorique apparaissent, trois figures majeures s'imposent Cicéron, Sénèque et Quintilien. ALa naissance de l'art de la parole en Grèce antique C'est dans la Grèce antique que l'art de la parole trouve son origine avec la rhétorique l'art de persuader un auditoire. La rhétorique tient une place dominante en Grèce antique, elle s'inscrit dans le cursus scolaire que doit suivre tout citoyen, ce que les Grecs nomment paideia éducation », chaque citoyen se doit de maîtriser à la perfection le langage et ses rouages. La rhétorique est inventée par les grands philosophes dont les principaux sont Socrate, Aristote et Démosthène. 1La rhétorique comme enseignement de l'art de la parole La rhétorique constitue à la fois une science et un art. Elle permet la maîtrise des effets du discours sur l'auditoire. Elle peut devenir un art manipulatrice et correspond à une forme de rhétorique est née dans la Grèce antique, chez les sophistes, à partir du Ve siècle avant tant que science, la rhétorique fait l'objet d'études qu'on peut enseigner. C'est un art, car il faut s'exercer, apprendre à mettre en valeur sa parole devant un public. L'objectif de la rhétorique est d'emporter l'adhésion de l'auditoire par la persuasion. La rhétorique use de la vraisemblance, à laquelle chacun adhère sans réfléchir, au détriment de la vérité. 2L'art de la parole selon Socrate la maïeutique Socrate passe sa vie à questionner les gens qu'il rencontre. Il les pousse à avoir une démarche argumentative pour atteindre une forme pure de vérité. On parle de la maïeutique de Socrate il fait accoucher les âmes par le dialogue, par la parole. Socrate n'a pas laissé d'écrits, mais son disciple, Platon, montre l'habilité de Socrate pour la rhétorique dans son œuvre Gorgias. Platon imagine un dialogue entre Socrate et Gorgias, maître incontesté dans l'art de la rhétorique. Socrate ne cesse de poser des questions, il va au bout des choses. Il argumente, il remet en cause, il cherche à comprendre pourquoi, comment et pousse les autres à en faire autant. Gorgias explique que la rhétorique est un art supérieur à tous les autres, il permet de convaincre et de persuader n'importe quel interlocuteur, dans n'importe quelle circonstance. 3Les trois types de discours d'Aristote Pour Aristote, élève de Platon, il existe trois types de discours délibératif, judiciaire, démonstratif. Il les théorise dans sa Rhétorique. Aristote souligne que les discours doivent suivre une certaine discours, pour qu'il soit efficace, doit contenir les trois genres le discours délibératif est le discours du débat ; le discours judiciaire est celui que l'on emploie lors de procès ; le discours démonstratif cherche à faire l'éloge ou le blâme de quelque chose. Logique La logique est la science des conditions du discours vrai. La pensée doit être cohérente et rechercher le vrai. Aristote est le premier à expliciter les principes de la logique et les conditions du discours les principes de la logique, le principe de non-contradiction est l'un des plus importants. Le syllogisme est le premier type de propositions logiques qu'il énonce. Syllogisme Un syllogisme est un type de raisonnement construit en trois étapes, deux prémisses et une conclusion la première prémisse énonce le plus souvent un fait universel tous les hommes sont mortels », la seconde énonce un fait particulier Socrate est un homme », la dernière étape est une conclusion logique issue, par déduction, des deux premières propositions Socrate est mortel ». Rhétorique, I, III, trad. Charles-Émile Ruelle, 1882 4La parole persuasive de Démosthène Démosthène est l'un des plus grands orateurs antiques, ce qui lui valut le surnom l'Orateur ». Il bouleverse l'ordre traditionnel des parties du discours dans ses prises de parole. Il joue avec les outils du langage et cherche à persuader son n'utilise pas de discours judiciaire, délibératif ou démonstratif. Il préfère jouer sur les figures de style plutôt que sur la technique même du discours. Celui lui permet de manipuler son auditoire, de le persuader il cherche à toucher son auditoire, il s'adresse à leurs émotions. C'est ce qu'il fait dans son discours Sur la couronne, dans lequel il accuse Alexandre le Grand, cherchant à provoquer la colère de son auditoire. Sur la couronne, trad. Georges Mathieu, 1947Devant l'ensemble du peuple athénien, Démosthène accuse ouvertement Eschine d'avoir été acheté par Alexandre. Pour cela, il utilise des comparaisons pour désigner les personnes à la solde d'Alexandre le Grand des moissonneurs » ou ceux qui font quelque autre chose moyennant salaire ». Il n'emploie pas de discours judiciaire, délibératif ou démonstratif. BLes rhéteurs romains Chez les Romains, la rhétorique devient un art total d'une importance capitale. C'est la raison pour laquelle on voit apparaître des écoles dans lesquelles le rhetor, le rhéteur, initie à l'art de faire des discours. Parmi ces grands rhéteurs, on trouve Cicéron, Sénèque et Quintilien. 1Les cinq parties du discours de Cicéron Avocat et homme politique romain, Cicéron est certainement l'un des plus grands orateurs de son temps, ainsi qu'un grand théoricien de la rhétorique. Pour lui, le discours est divisé en cinq principes de la rhétorique pour Cicéron sont inventio trouver des arguments, dispositio ordonner son discours, elocutio manière de s'exprimer, actio l'attitude corporelle de l'orateur lors du discours, memoria capacité à retenir le contenu du discours. Avec Cicéron, l'art de la parole est donc total, il monopolise tout le corps. Il ne suffit pas d'avoir un discours bien construit et ordonné, il faut aussi mémoriser ce discours et savoir le transmettre avec les bons gestes. De Oratore, livre I, trad. Désiré NisardCicéron fait l'éloge de la parole. Selon le philosophe, il n'existe rien de plus beau que le fait de regarder et d'écouter une personne déclamer un discours devant une foule qui s'extasie. 2L'art de la parole pour guider spirituellement les hommes Pour Sénèque, maîtriser la parole permet de convaincre les hommes de mener une vie plus spirituelle. Dans ses divers traités, Sénèque utilise l'art de la parole pour aider les hommes à trouver leur chemin et à être heureux. Ainsi, dans le traité De la vie heureuse, il veut prouver que le bonheur ne se trouve pas dans la représentation des choses matérielles. Dans cet extrait, Sénèque utilise la métaphore du chemin pour évoquer la vie. Il indique que beaucoup d'hommes sont aveuglés lors de leur recherche de bonheur et passent à côté d'une vie heureuse. Avant de prendre un chemin, quel qu'il soit, l'homme doit d'abord comprendre ce qu'il recherche, et le philosophe est là pour le guider à travers ses mots. L'art de la parole sert ici à défendre une vision du bonheur, à guider l'homme vers le bonheur. 3Les nouvelles théories oratoires de Quintilien La rhétorique acquiert une plus grande importance avec Quintilien, qui la voit comme une science fondamentale. Pour lui, l'éloquence est la plus grande vertu de l'homme. Il énonce de nouvelles théories oratoires, qui ne sont pas fondées sur des règles précises. Pour lui, il convient d'adapter son discours à la situation. Quintilien s'intéresse au rôle de la rhétorique dans l'éducation des enfants dans son œuvre Institution oratoire. Il s'imagine instituteur du lecteur pour en faire un parfait orateur. Il tente de se détacher des préceptes mis en place par ses prédécesseurs selon lui, les recettes toutes faites ne permettent pas de former à l'art oratoire. Éloquence L'éloquence peut être une sorte de don naturel pour parler mais aussi l'art de la perfection de la maîtrise de la parole. L'éloquence pour Quintilien est l'art de bien parler, de bien construire ses discours, mais aussi de maîtriser la voix et ses modulations, son expressivité, ainsi que celle de son visage et de son oratoire, I, trad. C. V. OuizilleQuintilien explique que l'art de la rhétorique doit s'envisager comme une stratégie militaire. En effet, de même que l'on ne peut pas adapter la même stratégie militaire dans toutes les batailles, on ne peut pas appliquer une recette toute faite en rhétorique. Il faut adapter l'art oratoire aux conditions particulières dans lesquelles l'homme doit prononcer son discours. IIIL'art de la parole du Moyen Âge à l'époque classique Au cours du Moyen Âge, c'est la religion qui prime. On ne débat plus véritablement dans les espaces publics comme c'était le cas dans l'Antiquité. On continue de débattre dans les universités. C'est à partir du XVIe siècle que l'art de la parole tient de nouveau un rôle primordial dans les débats. Au siècle suivant, à l'époque classique, l'homme accompli est avant tout un maître de l'art de la parole. ALe trivium » oratoire au Moyen Âge Au Moyen Âge, l'art de la parole devient une discipline s'intégrant au trivium ». L'art de la parole est dispensé par des professeurs dans les universités pour permettre aux étudiants de comprendre et de se faire comprendre, d'argumenter et d'évoluer aisément dans la société. L'art de la parole est enseignée avec la leçon et la dispute. Leçon La leçon est une lecture et un commentaire des grands textes du passé. La leçon est la première forme que prend l'enseignement de l'art de la parole dans la faculté des arts médiévale. Il s'agit d'apprendre à lire et à commenter les textes d'Aristote au programme de la faculté des arts de Paris à partir du milieu du XIIIe siècle. Plus tard, dans la faculté de théologie, ce sont les œuvres des Pères de l'Église et, en particulier, celle d'Augustin d'Hippone qui font l'objet de lectures deuxième forme que prend l'enseignement de l'art de la parole dans les universités médiévales est la dispute. Dispute La dispute est un débat qui doit permettre d'apprendre à l'élève à discourir et argumenter à propos d'à peu près n'importe quoi. La dispute est pratiquée par les étudiants avancés et leurs maîtres. Les sujets des débats sont qualifiés de quodlibétique ». Ils peuvent être proposés par n'importe qui quolibet », sur n'importe quoi, quodlibet » au sens propre ce qui nous plaît ». L'élève doit être capable de discourir et d'argumenter à propos d'à peu près n'importe quoi, en montrant sa culture et en emportant l'adhésion de l' dispute est devenu un art typique des élites en France. Il se pratique encore dans les grandes trivium comprend également l'étude de la grammaire et de la dialectique. Dialectique La dialectique est l'art du dialogue. Il s'agit d'opposer sa pensée à celle d'autrui en lui présentant ses arguments ; on examine alors la validité des siens pour éventuellement les réfuter ou au contraire s'en trouver convaincu. Particulièrement employé par les hommes d'Église pour l'élaboration de leurs sermons, l'art de la parole exige une parfaite connaissance de la langue latine. Dans un premier temps, on lit un texte, puis on le questionne. Les étudiants doivent montrer leur maîtrise de la rhétorique en réussissant à trouver des arguments convaincants. Saint Thomas d'Aquin est un maître de l'art de la parole au Moyen la Somme théologique, saint Thomas d'Aquin pose 512 questions d'ordre religieux et propose des réponses sous forme d'articles. Chaque article se compose de 4 parties sententiae les objections ; sed contra le sens contraire ; respondeo dicendum la réponse ; explicatio la solution. Somme théologique, trad. frère RéginaldLes objections donnent tous les arguments qui cherchent à montrer qu'on ne peut pas prouver l'existence de Dieu. Le sens contraire indique que les actions divines sont invisibles, donc l'existence de Dieu peut se démontrer par ce biais-là. Thomas d'Aquin en arrive à la conclusion que même si l'on ne peut pas le voir physiquement, ses actions et ses œuvres démontrent l'existence de Dieu. BUn art de la parole à visée argumentative durant la Renaissance À partir de la Renaissance, on va redécouvrir les textes antiques. L'art de la parole devient un outil pédagogique fondamental dans l'argumentation. Montaigne est un homme de la Renaissance qui utilise l'art de la parole pour argumenter. Dans les Essais, il décrit son monde en suivant le fil de sa pensée, dans le but de se libérer de la doxa l'opinion commune. Dans cette œuvre argumentative, il tente dans chaque chapitre de faire adhérer le lecteur à sa vision du monde à travers une maîtrise parfaite de la autre figure majeure de la rhétorique de la Renaissance est Érasme, célèbre pour son éloge paradoxal de la folie. Éloge de la Folie, trad. Pierre de Nolhac, © Garnier-Flammarion, 1964Dans ce texte, Érasme associe les rhéteurs à la folie. En effet, c'est la folie ici qui parle, elle est personnifiée. Le texte commence par Les Rhéteurs aussi relèvent de moi ». Érasme associe également certains philosophes à la folie, notamment Quintilien qui est cité. Il utilise une ponctuation expressive pour se moquer phrase exclamative. Érasme dénonce la bêtise de certains rhéteurs et philosophes. Il se fait le porte-parole de la folie pour mieux dénoncer l'absurdité des propos de certains. CL'éloquence au service des hommes à l'âge classique L'âge classique est marqué par une querelle entre les Anciens et les Modernes, ainsi que par la fondation de l'Académie française en 1635. L'art de la parole devient un moyen d'attaque et de défense privilégié par les hommes de lettres et les philosophes. On cherche à mettre en avant une forme parfaite du discours maîtrisé par l'honnête homme. De nombreux auteurs illustrent la maîtrise classique de l'art de la parole Pascal, La Fontaine, Descartes, La Rochefoucauld, La Bruyère ou encore Boileau. Le poète Nicolas Boileau montre que la rhétorique a pour but de promouvoir la langue française. En effet, dans le chant I de L'Art poétique, il défend l'idée que tout le monde ne peut pas être un bon poète, il s'agit de maîtriser certaines règles et d'être capable de les appliquer. Si le poète méprise les règles poétiques, il n'écrira que des textes médiocres et ne connaîtra pas le succès. De fait, il faut cesser de croire que pour bien écrire il suffit d'être inspiré par une muse ; au contraire, il faut sans cesse travailler son discours. L'homme classique est donc un homme instruit qui connaît et maîtrise les règles du discours.

l art est l art de bien parler